Le 21 septembre dernier, à l’occasion de la Journée Internationale de la Paix, le comité Pax Rhona du Mouvement de la Paix, décide de se rassembler sur la place de la mairie de Bollène. Ce rassemblement s’inscrivait dans le cadre de la Journée Internationale de la Paix.
Journée Internationale de la Paix
Cette journée, célébrée chaque année le 21 septembre, a été instituée par l’Assemblée générale des Nations unies, dans une résolution proposée par le Royaume-Uni et le Costa Rica en 1981. La date de sa célébration est fixée au troisième mardi suivant l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies. Le 21 septembre 1982 a été la première Journée Internationale de la Paix. Dédiée à la paix, elle est observée dans de nombreux pays depuis sa création en 1981.
En 2024, la Journée internationale de la Paix avait pour thème « Promouvoir une culture de Paix ». En France, le collectif « 21 septembre » est le relais de cette J. I. P. Il a pour but de promouvoir cette journée importante et d’encourager les initiatives à cette occasion.
Le « Collectif 21 Septembre », ce sont 35 organisations nationales au service de la promotion de la Paix, du respect des droits humains, du développement socio-économique des populations et de l’émergence d’une citoyenneté pacifiste.
Le Mouvement de la Paix est partie prenante dans ce collectif. Vous pouvez visiter le site du Collectif, vous constaterez que de nombreux rassemblements ont été organisés un peu partout en France et que tout s’est déroulé dans le calme, c’est à dire pacifiquement.
Que s’est-il passé à Bollène ?
Pour préparer ce rassemblement, nous avons bien évidemment fait une déclaration à la sous-préfecture du Vaucluse. Déclaration de rassemblement qui a été transmise à la Mairie de Bollène.
Mais, surprise !
Dans un courrier du 16 septembre 2024, le maire, Anthony Zilio motive son refus de la manifestation ainsi : « la ville de Bollène n’autorise pas cette manifestation en raison de la programmation événementielle sur la Commune de Bollène, du dispositif sécuritaire déployé, et du respect du cadre réglementaire. ». Ne comprenant pas ses arguments, les militants du comité ont décidé de maintenir le rassemblement prévu.
Dans un courrier du 19 septembre adressé au Maire, nous l’informions que nous maintenions notre le rassemblement et que nous demandions le retrait de l’interdiction. Nous n’avons pas reçu de réponse à ce courrier.
La presse locale s’est fait l’écho de ce rassemblement. Il y est confirmé que tout s’est bien déroulé.
L’amende
Pourtant, quelques jours plus tard, notre comité a eu le déplaisir de recevoir une contravention établie le 27 septembre 2024, d’un montant de 135€ au motif suivant : « participation à une manifestation interdite sur la voie publique », alors même que cette manifestation était déclarée en sous-préfecture sans opposition préfectorale, donc autorisée par les services de l’État.
D’ailleurs le maire mentionne dans son courrier du 16 septembre 2024 en avoir été averti par les services préfectoraux.
Comme nous l’avons déjà dit, le 21 septembre est la Journée internationale de la Paix décrétée par l’Organisation des Nations Unies, journée dont le thème cette année était « diffuser une culture de la paix », culture de la paix dont le cinquième axe est d’encourager « les mesures visant à favoriser la vie démocratique ». Que le peuple puisse participer à la vie collective en manifestant ses opinions nous semble faire partie des préoccupations principales des élus, à plus forte raison des élus de premier plan au niveau local comme l’est le maire de Bollène.
Demande d’abrogation et de recours gracieux
Nous demandons de la part du maire l’abrogation de l’arrêté d’interdiction, fondement de l’amende infligée au comité Pax Rhona du Mouvement de la Paix, qui pour nous est injustifiable politiquement du fait des motifs précités.
Ce rassemblement ne comportait aucun élément « de nature à troubler l’ordre public », or comme l’indique le site officiel du Ministère de l’intérieur un rassemblement ne peut être interdit que si il est de nature à troubler l’ordre public.
Actions
Deux lettres sont envoyées :
• une à l’Officier du Ministère Public, pour contester l’amende
• et la seconde à Monsieur Zilio, maire de Bollène pour qu’il retire son arrêté et par la même occasion, nous sollicitons un entretien avec le maire, en personne, et à sa convenance dans les jours qui viennent afin de s’éclairer mutuellement et d’évoquer la conférence de presse que nous projetons.
Réponse de l’Officier du Ministère Public
Réponse de Monsieur Zilio
Le rendez-vous avec Monsieur Zilio s’est déroulé le 15 novembre. Il nous a donné des explications concernant sa décision d’interdire le rassemblement (dispositif sécuritaire / blocage de l’autoroute par
cirque Muller).
Il affirme que son intention n’était pas de bloquer le Mouvement de la Paix et ses actions pacifistes. Il dit avoir dû prendre cette décision suite à une alerte de la police municipale concernant la sécurité de l’événement. Il s’agissait en outre du week-end des Journées du Patrimoine.
Ainsi, devant la difficulté de faire face à cette situation, le maire a préféré interdire.
Nous lui avons fait remarquer que des événements de ce type avaient lieu dans plusieurs villes de France sans poser de soucis. Bollène est donc la seule commune à avoir interdit un rassemblement pacifiste pour le 21 septembre. Nous avons également mis en relief une faiblesse dans la communication municipale : le service de la vie associative aurait dû nous tenir informés plus rapidement et nous expliquer les raisons de l’interdiction or nous avons été tenus dans l’ignorance totale.
Conférence de presse
La conférence de presse s’est tenue le 28 novembre.
Prendre connaissance du communiqué de presse publié à cette occasion.
Article de presse du journal Le Dauphiné Libéré – 04/12/2024 – Pascal Thuriet
Article de presse du journal La Tribune – 05/12/2024 – Sophie Recolin.
Article du bulletin de la Libre Pensée Vaucluse – Décembre 2024
Annexes
Article de Vaucluse Matin du dimanche 22 septembre au sujet du rassemblement du 21 septembre.
La culture de la paix est définie par les Nations Unies comme « un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les États ».
Plus d’information sur le site.
Mise à jour le 17 décembre 2024.